EMI 5ème Séquence 2, séance 3: les (nouveaux) métiers du Web

Voici donc la dernière séance de cette progression d’EMI pour les 5ème! Je n’ai pas (encore?) de vidéo pour celle-ci (elle est tournée mais pas montée): en effet, j’ai présenté cette séance durant les deux/ trois dernières semaines de l’année scolaire, et tout le monde était (presque) de retour. J’ai donc eu la flemme… Encore une fois on est sur une séance pédagogique de forme magistrale, entrecoupée de beaucoup d’échanges et de discussions.

Pour aborder la question des travailleurs du Web, je me suis beaucoup appuyée sur les travaux de Nikos Smyrnaios, maître de conférences en Sciences de l’information et de la communication au Laboratoire d’Études et de Recherches Appliquées en Sciences Sociales (Université de Toulouse 3) . Si ce n’est déjà fait, je vous conseille d’ailleurs de lire Les GAFAM contre l’Internet: une économie politique du numérique, Presse de l’INA, 2017) . Il travaille autour des stratégies des acteurs de l’internet, du journalisme en ligne et de l’utilisation politique des réseaux socio-numériques. J’ai eu la chance de l’écouter à la journée professionnelle de l’APDEN de mon académie fin 2019. Je reprends donc de ses travaux les différentes strates qui composent le « monde du travail » sur Internet et le Web.

Objectif de la séance: Prendre conscience de la diversité, de la pluralité et de l’inégalité du monde du travail lié à Internet et au Web.

  • Introduction

Pour introduire mon propos, j’évoque la digitalisation du monde du travail. Je profite de la sortie de cette période de confinement pour demander aux élèves comment leurs parents ont travaillé (lorsqu’ils travaillent bien sûr). Ont-il une activité qui a pu basculer vers le tout numérique ou non. On évoque le fait que le numérique, (sous des formes très différentes) a intégré le monde du travail. (J’en profite pour dire qu’il y a encore -et fort heureusement?- des secteurs professionnels où le numérique ne présente pas un grand intérêt (ou très peu).

  • Une diversité de (nouveaux) métiers

On évoque très succinctement les métiers qui sont apparus avec les numérique et ceux qui se sont transformés, en visitant le site de l’Onisep et plus particulièrement les métiers associés à la page « secteur pro: Informatique, Internet et télécoms »). Toute une activité peut être montée autour de cet aspect de la séance, mais le contexte ne me le permettait pas… (pas comme je l’aurai imaginé en tout cas)

  • Les travailleurs invisibles du Web

C’est à partir de maintenant qu’on entre dans le vif du sujet. On peut donc dégager 3 strates (ou niveaux) dans le monde du travail dans le domaine d’Internet, du Web, du numérique. Je les présente aux élèves en illustrant mon propos d’exemples divers.

La première strate: le travail à haute valeur ajoutée

Dans cette première catégorie on regroupe des emplois variés, à salaires variables mais qui correspondent à une acceptation « normale » de la valeur du travail et à une rémunération de plutôt correcte à indécente! A ce niveau on retrouve donc les cadres à très hauts salaires autant que les métiers de l’ingénierie et du marketing (entre autres).

La deuxième strate: les services secondaires, la sous-traitance à bas coût

Ici pareil: une multitude d’activités peuvent être proposées aux élèves en contexte normal. Pour cette fois, je me suis contentée de leur faire visionner des extraits vidéos issus du documentaire Invisibles, les travailleurs du clic.

On évoque dans un premier temps les coursiers-partenaires Uber eat:

Voici ce qu’implique une commande Uber Eats – Invisibles #1

Puis on aborde la question des modérateurs de contenus à travers l’exemple de la modération sur Facebook:

Dans l’enfer des modérateurs Facebook – Invisibles #3

Puis on parle du micro-travail, souvent réalisé en sous-traitance pour les GAFAM:

Voici qui entraîne l’algorithme de Google – Invisibles #2

La troisième strate: digital labor et effets de réseaux

La transition se fait ici à partir de l’aspect relatif au micro travail, puisque cette catégorie de la deuxième strate est liée au digital labor (voir A. Casilli http://www.casilli.fr/tag/digital-labor/ à propos de la question du digital labor).

Le digital labor est entendu comme les activités de l’internaute, qui en plus des tâches effectuées par les travailleurs du clic, permettent aux domaines du marketing et de l’entrainement de l’intelligence artificielle d’extraire les données produites par la masse des usagers.

En évoquant l’utilisation des données personnelles des internautes à des fins marketing, on fait également le lien avec la séance précédente.

A ce moment je fais un focus sur digital labor et l’ I.A: comment nous, internautes, participons à l’entrainement des Intelligences Artificielles en renseignant des Captchas (tests publics entièrement automatisés pour distinguer les ordinateurs des humains) par exemple. Mais aussi via des sites ludiques, comme Quick and Draw (propulsé par Google). Je leur présente alors le travail de l’artiste Albertine Meunier, et notamment de son travail intitulé IA Patatras! (en contexte normal une belle passerelle pour travailler avec les collègues d’arts plastiques)

L’effet de réseau: c’est en abordant cet aspect de la troisième strate qu’on en revient à la question des réseaux sociaux et de leur stratégie marketing (voir séance précédente) en évoquant les influenceurs / Youtubeurs / instagrameurs (rayer la ou les mentions inutiles).

On définit d’abord ce qu’est un influenceur: un influenceur est une personne, qui par son statut, sa position, son exposition médiatique, est capable d’être un relai d’opinion influençant les habitudes de consommation dans un but marketing.

Je leur fais ensuite visionné des extraits issus des vidéos suivantes (attention, pour la première, ça pique les yeux mais c’est parlant)

Dossier: Influenceurs/influenceuses, un vrai métier?

Après avoir visionné cette première vidéo qui édulcore le sujet, je leur présente le compte Instagram « All the same kind« . On échange à propos de la notion de créativité de la part des influenceurs sur ce réseau social.

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Voilà, en 2019 / 2020, malgré le fait qu’une bonne partie de cette année fût inhabituelle, j’ai pu mener pour presque tous les groupes, la progression dans son entièreté. Il y a eu quelques évolutions par rapport au plan initial.

Je m’excuse de l’aspect un peu brouillon des dernières séances, où j’ai surement été un peu moins rigoureuse dans la forme et dans le fond.

Dans l’ensemble, je crois pouvoir dire que les élèves ont apprécié cet « enseignement ». La charge de travail était probablement plus lourde pour moi que pour eux. Mais le travail effectué cette année me servira de base pour les années à venir.

Je retourne en vacances pour une semaine avant le grand rush (de mon côté je reprends dès la semaine prochaine pour un master 2 MEEF EMI à l’INSPE de Toulouse 🙂 Contente je suis!

Une réflexion sur “EMI 5ème Séquence 2, séance 3: les (nouveaux) métiers du Web

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