EMI 3ème La recherche d’information sur le Web: les moteurs de recherche

Je dois avouer que ce billet est en brouillon depuis presque un an. Je prends à peine le temps de le terminer, et de trouver peu à peu le temps et l’envie de publier par ici.

Pour recontextualiser: depuis la rentrée dernière, j’ai les élèves de 3ème, en classe entière pour des séances d’EMI à l’année, une heure par quinzaine. L’an passé, j’ai pu expérimenter quasi toutes les séances prévues (voir ici) avec toutefois quelques suppressions / modifications.

Cette première séquence a été précédée, l’an dernier, d’une introduction sur les aspects historiques d’Internet et du Web, et ce qu’ils sont. En effet les 3ème que j’ai eu en 2020/2021 n’avaient pas eu de séances EMI en 5ème, et nous n’avions pas abordé ces aspects ensemble. Je ne m’attarde pas trop sur ce propos introductif qui reprend dans les cadres lignes la première séance en 5ème. Ceci dit, je n’ai pas vraiment pris le temps de revenir sur ces notions / connaissances avec les 3ème de cette année (qui avaient eu EMI avec moi en 5ème), pensant naïvement que c’était acquis et je me rends compte que c’est une erreur: ils ont tout oublié, donc il faut vraiment prévoir un temps pour revenir dessus, et vérifié si les élèves ont bien assimilé la chose. Je m’appuie sur la vidéo de révision que j’avais mise en ligne l’an dernier.

Je vous glisse le document distribué aux élèves de 3ème ci-dessous.

Cette séquence autour de la notion de moteur de recherche est constituée de trois composantes: le fonctionnement général d’un moteur de recherche (séance 1), interface et page de résultats (séance 2), le monopole Google (séance 3). Elle est ponctuée par une évaluation de fin de séquence.

La construction de cette séance repose en premier lieu sur l’article de Julien Rousseau Le moteur de recherche et les collégiens : quelles représentations, quels obstacles, quelle didactisation ? sur le site les Trois Couronnes. La partie fonctionnement d’un moteur de recherche est grandement inspirée de la séance proposée par Gaëlle Sogliuzzo Comment fonctionne un moteur de recherche : l’exemple de Google. En parallèle, j’ai eu la chance, dans le cadre de mon master l’an passé (Le master 2 MEEF EMI à Toulouse 🙂 – Big up à Nicole Boubée et son équipe et à mes copines de promo!) de suivre le cours de Guillaume Sire sur les moteurs de recherche, ce qui vous en convenez, tombait parfaitement! Son ouvrage (Sire, Guillaume. Les moteurs de recherche. La Découverte, 2016) est à lire!

Les séances se déroulent au CDI (l’an passé c’était CDI / salle de classe, protocole sanitaire oblige). La troisième séance (sur Google) est la même que l’an passé et présente un côté trop magistral, mais je n’ai pas eu le temps de la reprendre. Ça viendra.

Séance 1 : Le fonctionnement général d’un moteur de recherche

Cette séance est donc inspirée de celle présentée par Gaëlle Sogliuzzo. J’ai d’ailleurs repris le schéma proposé dans sa séquence.

La séance est introduite par un rappel sur la distinction entre navigateur et moteur de recherche.

Ensuite, les élèves réalisent une petite activité qui consiste à effectuer une recherche, sur le moteur de recherche de leur choix, ayant pour sujet « Comment fonctionne un moteur de recherche? ». Dans un premier temps il s’agit seulement de saisir sa requête et d’accéder à la page de résultats.
Nous nous regroupons ensuite pour une mise en commun: quel outil a été utilisé? (réponse attendue navigateur puis moteur de recherche). Quel navigateur et moteur de recherche avez-vous choisi (Google l’emporte). On liste au tableau les requêtes saisies par les élèves. Même en 3ème, la tendance à saisir la question du sujet dans la barre de requête est majoritaire. On questionne les différentes requêtes proposées: peut-on trouver des synonymes? Est-on obligé de saisir la question entière ? Les caractères saisis sont-ils accentués? On évoque ensuite la notion de mots-clés: le moteur de recherche comprend-il le sens des mots? Le langage humain? Ces questions orientées permettent de faire évoluer la notion de mots-clés vers celle de chaînes de caractère sur un moteur de recherche.

Une autre activité est alors proposée aux élèves, toujours sur le même sujet de recherche. Plusieurs requêtes leurs sont proposées (voir fiche élève): pour chacune, ils doivent renseigner le nombre de résultats obtenus et si cette option figure sur le moteur de recherche choisi, le temps indiqué par celui-ci pour proposer une liste de résultats.

  • Comment fonctionne un moteur de recherche
  • Fonctionnement moteur de recherche
  • « Fonctionnement moteur de recherche »
  • Fonctionement mauteur de recherche

Nous nous retrouvons à nouveau pour comparer les résultats obtenus. Il s’agit de préciser à nouveau que le moteur de recherche traite notre saisie en tant que chaîne de caractères. La question suivante leur est soumise: Que fait le moteur de recherche de cette chaîne de caractère, entre le moment où nous validons la requête et l’affichage des résultats? Les propositions des élèves font l’objet d’une discussion, nous notons au tableau certains éléments proposés.

Sur la fiche élève, nous observons alors de plus près les trois modules qui composent le moteur de recherche et nous expliquons le rôle de chacun (schéma au tableau, questions / réponses):

  • Le module d’exploration: les spiders / crawlers ou encore bots, sont des logiciels qui explorent le Web en passant par les liens hypertextes entre les pages. Ils enregistrent des copies de ces pages (copie de certains éléments seulement dans la plupart des cas) et les envoient au module d’indexation
  • Le module d’indexation: il liste les chaînes de caractère présentes dans ces copies de pages, les stocke et les organise dans un index / base de donnée.
  • Le module d’interrogation: il s’agit de l’interface du moteur de recherche, face à laquelle un internaute est confronté. Il s’agit de l’interface entre l’internaute et l’index. Le module d’interrogation code la requête en chaîne de caractères, la compare au contenu de l’index et affiches les résultats correspondants.

Séance 2 : La page de résultats d’un moteur de recherche

En préambule, il s’agit de revenir sur la séance précédente: je demande aux élèves de me citer les trois modules qui composent un moteur de recherche et de les décrire rapidement. On commence avec les portes-vue fermés. Si je vois que ça coince, ils reprennent la fiche du cours précédent et ça débloque la situation.

Je rappelle l’objectif de la séance (analyse de l’interface et d’une page de résultat d’un moteur de recherche) et je détaille l’activité: il s’agit pour les élèves (par groupe de 2 ou 3) de choisir un moteur de recherche et d’observer son interface: l’interface est-elle simple ou éditorialisée? Y trouve t-on un bouton de connexion de type « Mon compte »? Un menu ? Une rubrique « à propos » « qui sommes- nous »? D’autres éléments (je pense par exemple au compteur d’arbres plantés sur Ecosia)?

Puis, les élèves sont invités à formuler la requête « masque lavable » (voilà les exemples choisis!) et à l’aide du questionnaire de la fiche d’activité, ils observent la première page de résultats.

Nous nous retrouvons une fois l’activité terminée. Pendant le temps de l’activité, j’ai ouvert dans des onglets différents les différentes interface des moteurs de recherche proposés, ainsi que les pages de résultats pour « masque lavable ». Il s’agit ensuite de reprendre avec les élèves les différents éléments qu’il fallait observer durant l’activité:

  • Les suggestions de recherche au moment de la saisie de la chaîne de caractères composant la requête: Lorsqu’un internaute saisit sa requête, le moteur de recherche peut lui suggérer plusieurs requêtes (déjà formulées par des internautes).
  • liens simples / liens enrichis:
    • Liens simples: le lien généré par le moteur apparait en bleu, suivi d’une description en noir.
    • Liens enrichis: les liens peuvent être enrichis avec une image, une indication de notation (pour un restaurant par exemple)…
  • liens naturels / liens sponsorisés:
    • Liens naturels: Un lien naturel est un lien référencé « naturellement » par le moteur de recherche
    • Liens sponsorisés: On parle aussi de liens commerciaux. Ils apparaissent la plupart du temps sous la même forme que les autres liens, mais dans des encarts spécifiques (en haut, à droite de la page des résultats…). Lorsque l’internaute clique sur un lien sponsorisé, cela entraine un paiement de l’éditeur du site au propriétaire du moteur de recherche.
  • les moteurs de recherche spécialisés : Les moteurs spécialisés sont consacrés à un type de documents spécifiques (actualités, shopping, Maps…) ou à un format d’information (images, vidéos…). Consultables indépendamment, ils sont aujourd’hui directement intégrés au moteur généraliste: ainsi, sur une page de résultats, on trouvera des liens  issus de ces moteurs spécialisés (images, vidéos, maps, actualité etc…). On aperçoit le lien vers ces moteurs via les « catégories » visibles sous la barre de requête et/ou directement dans la page de résultats.

Séance 3: Le monopole Google

Cette séance est celle qui présente le plus une dimension « magistrale » puisque je l’avais mise en place l’an dernier, alors que le protocole sanitaire exigeait que les enseignants se déplacent dans la salle attribuée à chaque classe. Cependant, chaque diapositive du diaporama permet d’ouvrir à la discussion avec les élèves et je les invite à participer par le biais de questions / réponses auprès du groupe.

Il s’agit, pour cette séance, de considérer Google en tant qu’entreprise et non pas seulement en tant que moteur de recherche. Et de questionner la place monopolistique que Google a su mettre en place et de questionner les problématiques éthiques induites. On abordera également le modèle socio-économique de Google, son modèle économique et la question des données personnelles.

Le diaporama est disponible ci-dessous (au format .pptx et .pdf), mais voici dans les grande ligne les déroulé et contenu de la séance.

Avant de commencer, je demande aux élèves s’ils connaissent Google (Oui, forcément) et si certains n’ont jamais utilisé Google ou de services de Google (jusque là, aucun élève ne m’a répondu non). J’évoque le fait qu’au fondement Google n’était qu’un moteur de recherche créé à la fin des années 1990, mais qu’aujourd’hui il s’agit d’une entreprise, proposant un ensemble de services, et occupant une place de quasi monopole à l’échelle mondiale au niveau des services de recherche d’information et de communication depuis les années 2010. J’évoque le terme de monopole en leur demandant dans un premier temps s’ils peuvent me définir le terme. Si les conditions sont réunies, ils peuvent aller chercher la définition dans un dictionnaire.

Monopole, définition du Larousse

Privilège (de droit ou de fait) dont dispose un individu, une entreprise ou un organisme public de fabriquer ou de vendre seul certains biens ou certains services à l’exclusion de tout concurrent.

Nous commençons par parler de la stratégie de diversification de Google. Celle-ci passe par des acquisitions et le développement interne d’outils / services. Je leur propose pour chaque catégorie de me dire s’ils connaissent des services/ entreprises / startups qui auraient été achetés par Google et d’autres qu’ils auraient développés au fur et à mesure (voir diaporama). Une fois la liste établie, on fait un focus sur le projet avorté des Google glasses et après le visionnage de la vidéo (ci-dessous), nous prenons un moment pour en discuter.

Il s’agit ensuite de questionner cette stratégie de diversification: qu’est-ce qu’elle apporte à Google? Nous pouvons alors aborder la question épineuse de la récolte des données personnelles des usagers, notamment des individus identifiés (et qui ont donc créé un compte Google). Ces données personnelles permettent à Google d’améliorer les performances et l’attractivité de son moteur de recherche et de ses services, et de proposer des stratégies publicitaires ciblées. Nous reviendrons par la suite sur le modèle économique de Google.

Puis nous revenons rapidement sur l’histoire de Google: sa date de création (4 septembre 1998) et ses créateurs: on peut montrer aux élèves la première interface du moteur de recherche et la comparer à l’interface actuelle. Nous mettons en avant quelques dates clés: essor de la stratégie de diversifications dans les années 2010, apparition de la publicité dès 2002, et la date qui marque la restructuration de Google, 2015, avec la naissance de la société mère Alphabet. Les différents services sont alors répartis au sein de différentes filiales.
L’évocation de la société mère et de ses filiales permet d’introduire du vocabulaire spécifique au monde de l’entreprise et nous définissons ces deux termes.

Filiale

entreprise qui est contrôlée par une autre société dite société mère

Nous arrivons ensuite à une partie qui nous intéresse particulièrement: il s’agit du modèle économique de Google qui est en lien avec le choix de l’inclusion de la publicité dans ses services. Nous revenons rapidement sur les aspects historiques liés à la publicité sur le Web, et je leur montre la toute première bannière publicitaire apparue en 1994. Au début de l’Internet et du Web « grand public », la question de la possibilité de monétiser les contenus et services se multipliant sur le Web s’est vite posée.  La publicité était alors majoritairement présente sous forme de bannière publicitaire, parfois pop-up (qui apparaissaient de façon impromptue). Ce système de bannière était finalement proche du modèle publicitaire traditionnel, qui consistait en l’achat d’encart / emplacement par l’annonceur sur un média (un encart dans un journal papier, un encart à la TV, un spot radio, ou un emplacement sur un site Web).

Puis nous évoquons Bill Gross. A la fin des années 90, Bill Gross, un des pionniers de la Silicon Valley, et créateur du moteur de recherche « Go to », imagine un modèle économique basé sur l’insertion de publicité sur les moteurs de recherche. Auparavant, d’autres modèles basés sur la publicité ont été imaginés mais ont fait un flop: exemple avec le moteur de recherche Infoseek, qui a tenté de vendre des abonnements à 9,99 par mois pour 100 requêtes et une facturation à 0,10 cts par requête supplémentaire (échec face à la concurrence des moteurs de recherche gratuits).

A ce moment là, il est important d’évoquer le fait que l’insertion de publicités sur le moteur de recherche Google était alors non envisagée par ses créateurs, à l’aide de la citation suivante

Sergueï Brin et Larry Page ,1998

les concepteurs de technologies « seraient fortement incités à travailler pour les annonceurs plutôt que pour les besoins de leurs utilisateurs » en faisant le choix d’un modèle économique basé sur la publicité. 

Sauf qu’en 2002, S. Brin et L.Page revoient leur copie car il faut réfléchir à un modèle économique pour leur moteur de recherche s’ils souhaitent que celui-ci perdure et se développe. Même s’ils refusent une association / fusion avec Bill Gross, ils reprennent ses deux principes et en ajoute un troisième (séparation liens naturels / liens sponsorisés) qui leur permet d’éviter les controverses / critiques nourries à l’égard de Bill Gross. La machine de l’activité publicitaire sur Google est lancée, et elle ne se fera que croître…

Nous essayons d’éclaircir les deux principes établis par Bill Gross: l’achat de mots-clés et la facturation au coût par clic.

Pour conclure, nous interrogeons cette place monopolistique que Google a su développer et conserver. J’évoque rapidement avec eux la notion de cout d’opportunité et la problématique liée aux données des utilisateurs avec la mention des Query Logs. Il s’agit ici vraiment d’aborder très furtivement ces aspects, pour leur faire prendre conscience des problématiques soulevées par le monopole Google, et nous prenons bien entendu un moment pour en discuter.

  • Coût d’opportunité: le coût que devrait supporter un utilisateur ou un partenaire s’il venait à changer de service
    • Pour l’utilisateur: s’habituer à un autre agencement des fonctionnalités
    • Pour les éditeurs: devoir mettre en place des partenariats avec un autre moteur, l’implémenter, comparer la rémunération…
    • Pour un navigateur: aspect technique, satisfaction des utilisateurs…
  • Query Logs: historique des données de Google depuis 1998

Évaluation de fin de séquence

Je clôture cette séquence par une évaluation écrite sur ces trois séances. Il s’agit aussi d’évaluer la connaissance et compréhension des notions d’Internet et du Web.

Je vous propose ici plusieurs formats pour cette évaluation: l’évaluation « classique » (je m’excuse mais ce sera un pauvre scan de mon fichier, car je ne retrouve plus sa version numérique) , celle que j’ai adaptée (à venir) pour les élèves de Segpa, d’Ulis ou UPE2A ayant encore quelques difficultés avec la langue française, ou tout élève présentant un trouble de la compréhension et de l’écriture et qui aurait besoin d ‘une adaptation de l’évaluation (pour écrire le moins possible). Cette année j’ai également conçue une version en anglais de cette évaluation – à venir- (et des fiches de cours – à venir et à retrouver en fin de billet et merci DeepL-) car j’ai deux élèves UPE2A qui sont arrivés il y a quelques semaines à peine, qui ont encore beaucoup de mal avec le français mais qui sont clairement motivés par les séances d’EMI et je trouvais dommage de les mettre en difficulté. L’évaluation est notée, sur 20.

Concernant les compétences évaluées, voici un petit listing:

  • compétence numérique (CN5 2.6) Prendre conscience de l’évolution des matériels et des logiciels pour développer sa culture numérique. Ici il s’agit de situer l’apparition d’Internet et du Web et de différencier Internet et le Web. (CN5 2.10) Connaître les grandes lignes des modèles économiques du numériques
  • Socle commun : Domaine 2 (5.2) Comprendre des consignes (11.1) Apprendre le cours

Les documents en version anglaise

Progression EMI 3ème 2020-2021

Cette année, en plus des 5ème que je conserve en demi-groupe, j’aurai aussi les 3ème à l’emploi du temps (une heure quinzaine en classe entière)

Objectif affiché: les préparer à PIX. Objectif sous-jacent: développer des compétences info-documentaires et d’EMI, mais PIX est clairement l’argument choc de négociation (même si je n’ai pas dû négocier longtemps, puisque la proposition d’avoir un niveau supplémentaire en cette rentrée, a été formulée en fin d’année par mon adjoint).

J’ai donc pas mal de séances hebdomadaires, avec une progression pour les 5ème qui est déjà prête et qui ne bougera pas beaucoup. C’est un choix assumé de ma part, qui n’obstrue pas mes autres missions, rassurez-vous!

Concernant PIX: sans m’attarder sur le bien fondé de cet outil de certification, je suis opposée au fait de balancer les élèves face à l’outil le jour J sans aucune préparation en amont. (MAJ 13/09)Dans l’ensemble le CRCN est construit selon un angle essentiellement procédural, et l’objectif sera dans la mesure du possible de construire des concepts opératoires auprès des élèves.

Au sein de mon établissement, nous serons deux référents: mon collègue de technologie et moi-même. Nous allons bien entendu faire en sorte que nos autres collègues de disciplines s’engagent dans cette démarche, dans la mesure du possible (à l’impossible, nul n’est tenu). De mon côté j’ai sélectionné les domaines et les compétences qui relèvent de mes missions et de mes axes de formation. L’idée est d’aller au-delà des seules compétences du CRCN.

La progression proposée ici sera probablement allégée l’an prochain: en effet les élèves qui monteront en 3ème à la rentrée 2021 auront déjà suivi cet enseignement en 5ème et certains contenus auront déjà été abordés (Wikipédia, impact environnemental du numérique, (nouveaux) métiers du Web… Ces séances là seront donc proposées avec peu de changement aux 3ème actuels, pour des raisons de gain de temps évidentes (les journées de 48h n’existent toujours pas).

Comme d’habitude, les intitulés et contenus peuvent légèrement varier en cours d’année, au fur et à mesure de la création des contenus des séances. Chaque sous-thème ne représente pas forcément une séance type de 55 minutes. Chaque classe avancera à son rythme, en fonction des échanges et des interactions. Dans le cadre du contexte sanitaire actuel, l’innovation en terme de méthodes pédagogiques risque d’être un peu compromise…

MAJ du 13/09/2020: j’ai revu le thème 1, en me basant notamment sur l’excellent travail de Julien Rousseau disponible sur le site Les Trois couronne, Le moteur de recherche et les collégiens : quelles représentations, quels obstacles, quelle didactisation ? (2015).

  1. Recherche d’information sur le Web
    • Moteur de recherche
      • Question de vocabulaire
      • Fonctionnement d’un moteur de recherche
      • La page de résultat / classement des résultats
      • Modèle économique et éthique: Google what else?
    • Recherche d’images sur le Web
    • Le cas Wikipédia
  2. Réseaux sociaux
    • Diversité et vocabulaire des réseaux sociaux
    • Identité et présence numérique
    • Marketing d’influence: la publicité à l’ère des réseaux sociaux
  3. Le monde qui nous entoure et le numérique: problématiques sociétales
    • Les GAFAM
    • Impact environnemental du numérique
    • Le monde du travail et le numérique
    • Digital labor

Ci-dessous, et au format image (problème de mise en page), le détail avec sous chaque contenu de séance, les compétences numériques (CRCN, PIX), les compétences info-documentaires (à partie du Wikinotions) et les compétences en EMI (en majorité issue de la matrice EMI de l’académie de Toulouse) associées.

Thème 1: MAJ du 13/09/2020 (La première version est en fin de’article)
Thème 2
Thème 3

Versions précédentes

Thème 1: version 1 du 12/09/2020

EMI 5ème Séquence 2, séance 3: les (nouveaux) métiers du Web

Voici donc la dernière séance de cette progression d’EMI pour les 5ème! Je n’ai pas (encore?) de vidéo pour celle-ci (elle est tournée mais pas montée): en effet, j’ai présenté cette séance durant les deux/ trois dernières semaines de l’année scolaire, et tout le monde était (presque) de retour. J’ai donc eu la flemme… Encore une fois on est sur une séance pédagogique de forme magistrale, entrecoupée de beaucoup d’échanges et de discussions.

Pour aborder la question des travailleurs du Web, je me suis beaucoup appuyée sur les travaux de Nikos Smyrnaios, maître de conférences en Sciences de l’information et de la communication au Laboratoire d’Études et de Recherches Appliquées en Sciences Sociales (Université de Toulouse 3) . Si ce n’est déjà fait, je vous conseille d’ailleurs de lire Les GAFAM contre l’Internet: une économie politique du numérique, Presse de l’INA, 2017) . Il travaille autour des stratégies des acteurs de l’internet, du journalisme en ligne et de l’utilisation politique des réseaux socio-numériques. J’ai eu la chance de l’écouter à la journée professionnelle de l’APDEN de mon académie fin 2019. Je reprends donc de ses travaux les différentes strates qui composent le « monde du travail » sur Internet et le Web.

Objectif de la séance: Prendre conscience de la diversité, de la pluralité et de l’inégalité du monde du travail lié à Internet et au Web.

  • Introduction

Pour introduire mon propos, j’évoque la digitalisation du monde du travail. Je profite de la sortie de cette période de confinement pour demander aux élèves comment leurs parents ont travaillé (lorsqu’ils travaillent bien sûr). Ont-il une activité qui a pu basculer vers le tout numérique ou non. On évoque le fait que le numérique, (sous des formes très différentes) a intégré le monde du travail. (J’en profite pour dire qu’il y a encore -et fort heureusement?- des secteurs professionnels où le numérique ne présente pas un grand intérêt (ou très peu).

  • Une diversité de (nouveaux) métiers

On évoque très succinctement les métiers qui sont apparus avec les numérique et ceux qui se sont transformés, en visitant le site de l’Onisep et plus particulièrement les métiers associés à la page « secteur pro: Informatique, Internet et télécoms »). Toute une activité peut être montée autour de cet aspect de la séance, mais le contexte ne me le permettait pas… (pas comme je l’aurai imaginé en tout cas)

  • Les travailleurs invisibles du Web

C’est à partir de maintenant qu’on entre dans le vif du sujet. On peut donc dégager 3 strates (ou niveaux) dans le monde du travail dans le domaine d’Internet, du Web, du numérique. Je les présente aux élèves en illustrant mon propos d’exemples divers.

La première strate: le travail à haute valeur ajoutée

Dans cette première catégorie on regroupe des emplois variés, à salaires variables mais qui correspondent à une acceptation « normale » de la valeur du travail et à une rémunération de plutôt correcte à indécente! A ce niveau on retrouve donc les cadres à très hauts salaires autant que les métiers de l’ingénierie et du marketing (entre autres).

La deuxième strate: les services secondaires, la sous-traitance à bas coût

Ici pareil: une multitude d’activités peuvent être proposées aux élèves en contexte normal. Pour cette fois, je me suis contentée de leur faire visionner des extraits vidéos issus du documentaire Invisibles, les travailleurs du clic.

On évoque dans un premier temps les coursiers-partenaires Uber eat:

Voici ce qu’implique une commande Uber Eats – Invisibles #1

Puis on aborde la question des modérateurs de contenus à travers l’exemple de la modération sur Facebook:

Dans l’enfer des modérateurs Facebook – Invisibles #3

Puis on parle du micro-travail, souvent réalisé en sous-traitance pour les GAFAM:

Voici qui entraîne l’algorithme de Google – Invisibles #2

La troisième strate: digital labor et effets de réseaux

La transition se fait ici à partir de l’aspect relatif au micro travail, puisque cette catégorie de la deuxième strate est liée au digital labor (voir A. Casilli http://www.casilli.fr/tag/digital-labor/ à propos de la question du digital labor).

Le digital labor est entendu comme les activités de l’internaute, qui en plus des tâches effectuées par les travailleurs du clic, permettent aux domaines du marketing et de l’entrainement de l’intelligence artificielle d’extraire les données produites par la masse des usagers.

En évoquant l’utilisation des données personnelles des internautes à des fins marketing, on fait également le lien avec la séance précédente.

A ce moment je fais un focus sur digital labor et l’ I.A: comment nous, internautes, participons à l’entrainement des Intelligences Artificielles en renseignant des Captchas (tests publics entièrement automatisés pour distinguer les ordinateurs des humains) par exemple. Mais aussi via des sites ludiques, comme Quick and Draw (propulsé par Google). Je leur présente alors le travail de l’artiste Albertine Meunier, et notamment de son travail intitulé IA Patatras! (en contexte normal une belle passerelle pour travailler avec les collègues d’arts plastiques)

L’effet de réseau: c’est en abordant cet aspect de la troisième strate qu’on en revient à la question des réseaux sociaux et de leur stratégie marketing (voir séance précédente) en évoquant les influenceurs / Youtubeurs / instagrameurs (rayer la ou les mentions inutiles).

On définit d’abord ce qu’est un influenceur: un influenceur est une personne, qui par son statut, sa position, son exposition médiatique, est capable d’être un relai d’opinion influençant les habitudes de consommation dans un but marketing.

Je leur fais ensuite visionné des extraits issus des vidéos suivantes (attention, pour la première, ça pique les yeux mais c’est parlant)

Dossier: Influenceurs/influenceuses, un vrai métier?

Après avoir visionné cette première vidéo qui édulcore le sujet, je leur présente le compte Instagram « All the same kind« . On échange à propos de la notion de créativité de la part des influenceurs sur ce réseau social.

View this post on Instagram

✖️

A post shared by All The Same Kind (@allthesamekind) on


Voilà, en 2019 / 2020, malgré le fait qu’une bonne partie de cette année fût inhabituelle, j’ai pu mener pour presque tous les groupes, la progression dans son entièreté. Il y a eu quelques évolutions par rapport au plan initial.

Je m’excuse de l’aspect un peu brouillon des dernières séances, où j’ai surement été un peu moins rigoureuse dans la forme et dans le fond.

Dans l’ensemble, je crois pouvoir dire que les élèves ont apprécié cet « enseignement ». La charge de travail était probablement plus lourde pour moi que pour eux. Mais le travail effectué cette année me servira de base pour les années à venir.

Je retourne en vacances pour une semaine avant le grand rush (de mon côté je reprends dès la semaine prochaine pour un master 2 MEEF EMI à l’INSPE de Toulouse 🙂 Contente je suis!

EMI 5ème Séquence 2, séance 2: la publicité sur les réseaux sociaux

Je profite du (presque) calme de la fin des vacances afin de publier les deux dernières séances de la progression EMI 5ème de l’année qui s’est terminée.

Elle a été présentée au mois de juin, dans le cadre particulier de la fin du confinement et du début du déconfinement, alors que le distanciel était toujours maintenu en parallèle de la reprise IRL pour des groupes d’élèves parfois très réduits (J’ai eu un groupe classe à… 2 élèves pendant plusieurs semaines!)

Les deux dernières séances (« le modèle économique des RS » et celle sur « les -nouveaux- métiers du Web »), mettent l’accent sur les réseaux sociaux.

J’ai une autre séance qui introduit ce qu’est un réseau social, qui ne mérite clairement pas un billet à part entière. Elle s’intitule « Un réseau social c’est quoi, ça sert à quoi? » qui reprend le format « Covid19 chez Doc à bord », c’est à dire une vidéo et une activité La Quizinière.

EMI 5ème SQ2 S2 Le Web espace de partage – les réseaux sociaux- partie 1
(excusez-moi pour la numérotation qui n’est pas du tout bonne)

Revenons-en à la séance en question.

Objectif: il s’agit de présenter le modèle économique des réseaux sociaux à travers son (ses) modèles(s) marketing. Cet aspect est abordé de façon généraliste, il s’agit d’une sorte d’introduction globale d’un bien vaste sujet. La séance ,ne présente pas un modèle pédagogique bien intéressant puis qu’elle a été construite dans le contexte particulier de cette année 2020. On verra bien sous quelle forme elle sera reconduite pour l’année à venir.

Cette séance se contente d’une vidéo que j’ai diffusé aux élèves. A ce stade j’ai complètement mis de côté une quelconque forme d’activités: la charge de travail entre le distanciel / présentiel était déjà suffisante pour que je m’ajoute des corrections. J’ai juste essayé d’introduire Pix sur le parcours autour de la compétence « 2.2 Partager et publier » (C’était non obligatoire et j’ai eu 22 participants pour 13 parcours terminés. Une grande réussite…)

EMI 5ème SQ 2 S2.1 La publicité sur les réseaux sociaux

Quand à sa présentation en présentiel… Et bien on dira qu’il s’agit d’une version en live de la vidéo ci-dessus, avec vidéoprojection. Pas de possibilité de faire manipuler les élèves via des outils numériques ou non, donc on se contente d’une bonne vieille présentation magistrale entrecoupée de (nombreux) échanges.

En tout cas, voici le plan de la séance:

  • A quoi sert la publicité? (Objectifs de la publicité)
  • D’une publicité de masse à une publicité ciblée

Pour ces deux premières parties, je reprends des éléments qui figuraient dans une précédente publication d’une progression que je proposais au niveau 6ème. Mais introduire la notion de publicité de manière globale me semble important (ces élèves là n’ont pas aborder la question avec moi en 6ème)

  • Nos données personnelles valent de l’or!
    • Traces involontaires (cookie) / traces volontaires / traces héritées
    • Comme support médiatique en présentiel, nous visionnons cette vidéo:
Comment j’ai attrapé un cookie ?

Je présente aussi (avec la capture vidéo de mon écran figurant dans la vidéo du cours) l’extension Light Beam pour Firefox.

  • Le modèle marketing sur les réseaux sociaux
    • Les vidéos de promotion sur YouTube
    • Le marketing d’influence sur Instagram: les partenariats rémunérés

Pour cette dernière partie, je me suis appuyée sur les séances issues du site Les Voyageurs du Numérique, et notamment de celle-ci (je crois qu’il faut être identifié pour la consulter) pour les exemples des vidéos de promotion sur YouTube. Les deux exemples vidéos utilisés pour YouTube sont ceux là :

LOUANE x MAYBELLINE : le making-of du clip COLORSHOW
LES TRAQUEURS DE ROBOTS – Horizon Zero Dawn

Concernant Instagram, de nombreux exemples de partenariats rémunérés existent sur la Toile et sur le réseau social en question directement. Nous revenons sur le modèle particulier d’Instagram et du placement de produit etc.. dans la séance suivante. D’autres exemples sont donc disponible dans le billet en question! J’avais aussi un peu évoqué le sujet lors de la séance sur l’impact environnemental du numérique.

EMI 5ème Séquence 2 séance 1 -Le Web, un espace de partage de connaissances: l’exemple de Wikipédia-

En cette période de confinement, j’introduis la deuxième séquence avec une séance en distanciel. J’ai laissé passer les vacances scolaires avant de l’envoyer à mes élèves.

C’est une séance qui me satisfait globalement vu le contexte. Mais en présentiel, il y a de fortes chance pour qu’elle évolue dans sa forme.

J’ai tourné mes première vidéos que j’ai déposées sur YouTube (je sais, c’est du GAFAM en pleine puissance, mais je n’ai pas trouvé mieux et surtout plus simple pour le moment), où je me mets en scène, chez moi. Pour cette vidéo j’ai tenté plusieurs choses, dont l’incrustation d’images dans la vidéo. Je ne suis pas Youtubeuse, j’ai tâtonné et bidouillé avec les moyens du bord. Soyez indulgents! Ça bafouille un peu par moment, mais au bout de 10 essai, j’ai arrêté d’essayer d’avoir la prise de vue parfaite. J’ai longtemps hésité à me filmer, mais je me suis dit que ça pourrait faire plaisir aux élèves et recréer un lien, de voir la prof, même par écran interposé.

Le cours en vidéo est complété par une activité en ligne, réalisée sur le site La QuiZinière édité par Canopé. C’est une bonne surprise, l’interface est simple d’utilisation et la diffusion auprès des élèves est également enfantine. Le gros avantage est la collecte des copies pour correction, et la diffusion de celle-ci. Et le respect du RGPD 😉

Je ne vais pas me lancer dans un descriptif trop détaillé, mais rappeler l’objectif de la séquence et de la séance, en exposer ses grandes lignes de fonctionnement.

Objectif de la séquence: appréhender le Web comme un espace de partage et de publication.

Objectif de la séance: découvrir Wikipédia: historique, principes, fonctionnement et problématiques soulevées.

Mise à disposition des élèves: dans le cadre de l’enseignement distanciel, la séance est mise en ligne sur l’ENT, dans l’espace classe (sous-rubrique EMI). Un message est envoyé à la classe (élèves + responsables légaux) sur l’ENT également, avec un lien direct vers le contenu de séance, dans l’espace classe.

Déroulement de la séance:

  • Introduction: les élèves sont invités à regarder une vidéo introductive. Dans cette vidéo, je fais un rappel du contexte de la séance et des séances précédentes. Dans un deuxième temps, je leur précise les modalités de l’activité: comment y accéder, renseigner son pseudo..
  • Une fois l’exercice effectué, ils n’ont plus qu’à cliquer sur le bouton « Envoi de la copie »!

J’estime la durée de la séance à 45 minutes max, temps de visionnage des vidéos compris.

Je leur donne une dizaine de jour pour réaliser l’activité. L’activité ne sera pas notée, et je vais me pencher dans les jours à venir sur des compétences du socle commun qui pourrait l’être.

EMI 5ème Séquence 1, séance 5: L'impact environnemental du numérique

Dernière séance de cette première (longue) séquence consacrée à Internet et au Web, dans son initiation historique, fonctionnelle, éthique et économique. J’ai pu la présenter deux fois au collège, avant que la fermeture du collège soit annoncée. Je vous explique plus bas comment je l’ai adaptée dans le cadre de la continuité pédagogique.


Cadre institutionnel   

  • Niveau:   5ème            ½ groupe          Effectif : entre 10 et 16 élèves
  • Support horaire : Une heure quinzaine (55 minutes)
  • Cadre pédagogique : EMI 5ème
  • Discipline(s) : Information-Documentation
  • Intervenant(s) :Professeure documentaliste
  • Durée de la séance : 55 minutes
  • Lieu(x) CDI

Déroulement de la séance

  • Situation dans la progression et/ou séquence : Dernière séance de la séquence 1.
  • Scénario pédagogique

C’est une séance où j’alterne entre la lecture de l’album Moi c’est Tantale (d’André Marois et Julien Castanié, aux éditions de l’Isatis) et la présentation de différentes ressources, le tout accompagné de moments d’échanges, questions / réponses avec les élèves. Je vous propose donc ci-dessous, le déroulement de la séance accompagné des diapositives projetées et/ou documents présentés. Les liens vers les vidéos sont disponibles plus bas.

INTRODUCTION

Pour introduire la séance, les élèves sont invités à réfléchir à la notion de pollution. On peut proposer à un élève de chercher la définition de pollution dans un dictionnaire (ou lancer un concours de rapidité 🙂 ) Nous nous arrêtons sur celle du dictionnaire Larousse.

Visionnage de la vidéo : Internet ne pollue pas – Vrai ou Faux ? | Data Science vs Fake d’ARTE, 5 octobre 2019

PREMIÈRE PARTIE : L’extraction des matières premières

Moi c’est Tantale: lecture du chapitre Norbert, La Renaissance.

P.S: Pour la lecture offerte, l’album est posé sur une table, face aux élèves. Je place une marotte (portrait du personnage collé sur une baguette en bois. Une épingle à linge est collée à la marotte et lui permet de s’accrocher à l’album. La page reste ouverte au bon endroit)

Visionnage de la vidéo : Ce qui se cache derrière la fabrication de nos smartphones, BRUT, 18 décembre 2017 + échanges avec les élèves (Mettre l’accent sur la dimension épuisable des minerais fossiles nécessaires à la fabrication des terminaux numériques et sur la quantité d’eau nécessaire à l’extraction ainsi que sur la dimension humaine liée aux conditions de travail, notamment celles des enfants)

DEUXIÈME PARTIE : La fabrication des terminaux numériques

Moi c’est Tantale: lecture du chapitre Wang, La Transformation.

Échanges avec les élèves : mettre l’accent sur la quantité de métaux nécessaires (et en quantité minime pour chacun) à la fabrication d’un smartphone. On peut faire le lien avec la première vidéo, visionnée en Intro (50 métaux rares). On peut à nouveau évoquer la question du travail des enfants, mais également insister sur le transport aérien, polluant, et qui permet de transporter la marchandise. (Dans le chapitre de l’album, il débute par la description du périple RDC > Japon > Chine étape 1 > Chine étape 2, en avion)

TROISIÈME PARTIE: Les usages

Moi c’est Tantale: lecture du chapitre Thomas, La Belle vie.

Échanges avec les élèves: les questionner sur les usages qui seraient, pour eux, les plus énergivores. On détaille ensuite avec eux plus précisément 3 aspects: les mails, le cloud computing, et le streaming vidéo. Entre chaque diapositives, les élèves ont généralement des remarques, questions à poser.

QUATRIÈME PARTIE: La fin de vie des équipements

Moi c’est Tantale: lecture du chapitre Lian, La Chute.

Échanges avec les élèves: mettre l’accent sur les matériaux non recyclés et l’impact environnemental des dépôts sauvages des déchets informatiques. Parler de l’obsolescence programmée. On peut rappeler les chiffres présentés dans la première vidéo « Internet ne pollue pas » (il y a plus d’appareils connectés à Internet que d’êtres humains)

CINQUIÈME PARTIE: Les dommages collatéraux

Visionnage de la vidéo : Un champ de coquelicots détruit par les instagrameurs en quête de la photo parfaite, RTL, 20 mars 2019

Échanges avec les élèves: interroger les élèves sur la question de l’image sur les réseaux sociaux. On peut leur présenter d’autres lieux concernés par cette destruction de l’environnement (qui entre dans la catégorie « nuisance diverse » de la définition de Pollution présentée en début de séance): les sources de l’Huveaume (Nans-Les-Pins dans le Var, la plage dite « Pop-Corn » sur l’île de Fuerteventura (Aux Canaries , Espagne). On peut également leur montrer cette vidéo, au choix, qui présente les différents endroits présentés ci-dessus.

Instagram. Ces lieux abîmés par la quête de la belle image, par Marie TOUMIT Ouest-France 17/04/2019

CONCLUSION


  • Évaluation: Les séances 4 (A qui appartiennent les outils du numérique ) et celle-ci auraient du faire l’objet d’une évaluation commune de fin de séquence. Malheureusement je ne sais pas quand auront lieu les prochaines séances, ni le temps qu’il restera ensuite, j’ai donc proposé deux petites « applis » (un QCM et un jeu d’association sur le site LearningApps), que je vous propose ci dessous.

La première, sous forme de QCM est relative à l’écoute de la première vidéo proposée, « Internet ne pollue pas. Vrai ou faux? » (Data sciences VS Fake, proposée par Arte)

La deuxième, sous forme de jeu de classement par paire, est en lien avec l’écoute de la lecture de l’album Moi c’est Tantale. Il consiste à associer chaque personnage du récit avec l’extrait de l’album correspondant.

  • Matériel : Album Moi c’est Tantale + Vidéoprojecteur + Ordi enseignant connecté au réseau Internet et disposant d’un navigateur + Son

Bilan de la séance

Cette séance ne présente pas non plus, à proprement parler l’étude de notions info-documentaires. Les objets d’étude présentés ici relèvent de la culture numérique liés aux questions environnementales. En amont de la prochaine séquence, davantage tournée vers le Web et surtout les réseaux sociaux, elle introduit la notion d’usage, puisque la question des usages massifs est un des aspects de la pollution numérique.

Comme je le disais en début de billet, je partage ici la séance conçue dans sa forme originelle, c’est à dire en présentiel d’élèves.

La fermeture du collège (Covid-19) a été annoncé alors qu’elle n’avait été présentée que deux fois (sur 11). J’ai donc du l’adapter pour la proposer, à distance aux autres groupes. J’ai fait le choix d’enregistrer la lecture offerte, et de réaliser un montage vidéo alternant entre ces lectures et les vidéos et autres documents présentés lors de la séance. J’ai obtenu l’accord de la maison d’édition pour l’utilisation de l’album audio / image, mais dans le cadre d’une diffusion restreinte à l’espace privé de l’ENT. J’y ai ajouté les deux applis pour que les élèves puissent tester leur compréhension. Je n’irai pas vérifier si les exercices ont été fait, car le site LearningApps ne me permet pas d’avoir des données sur les réponses apportées. De plus, les élèves sont déjà en difficulté, s’adaptant (comme nous enseignant) à une manière d’apprendre à distance, peu commune et clairement inédite . (Il parait qu’on était prêt). On fera probablement un bilan à la reprise avant d’enchainer sur la suite du programme.

Fichiers à télécharger

Fiche élève: je dois avouer que j’ai préparé cette séance un peu dans l’urgence et je n’ai pas encore pris le temps de terminer la fiche élève. Quand ce sera fait, je mettrai le billet à jour (et bien sûr, je n’oublierai pas mes élèves, mais à priori je ne suis pas en retard 😉 )

EMI 5ème Séquence 1, séance 4: A qui appartiennent les objets du numérique

Quatrième séance avec les 5ème, qui introduit le modèle libre VS le modèle propriétaire..

Cadre institutionnel   

  • Niveau:   5ème            ½ groupe          Effectif : entre 10 et 16 élèves
  • Support horaire : Une heure quinzaine (55 minutes)
  • Cadre pédagogique : EMI 5ème
  • Discipline(s) : Information-Documentation
  • Intervenant(s) :Professeure documentaliste
  • Durée de la séance : 55 minutes
  • Lieu(x) CDI (ou Salle info CDI)

Savoirs en jeu

  • (Rappel de l’objectif de la séquence) : Découvrir les aspects historiques relatifs à Internet et au Web et savoir différencier Internet et le Web en étant capable d’en donner une définition simple et de nommer les outils permettant d’y accéder. Avoir conscience des deux grands modèles qui régissent Internet et le Web: le modèle libre et le modèle propriétaire.
  • Objectifs d’apprentissage en information-documentation et alignement pédagogique
    • Savoirs théoriques
  • Pré-requis : Lors de la séance précédente (Timeline du numérique) les élèves ont pu appréhender les deux modèles (libre / propriétaire) en fonction de leur sujet de recherche. Certains élèves sont déjà sensibilisés à cet aspect.

Déroulement de la séance

  • Situation dans la progression et/ou séquence : Séquence 1, séance 4. Après un temps long consacré à la troisième séance, avec une réalisation collective d’une timeline du numérique, cette avant-dernière séance de la première séquence permet d’initier le sujet de l’économie politique du numérique (Nikos SMYRNAIOS).
  • Scénario pédagogique
    • Intro : A partir des sujets traités par les élèves lors de la séance précédente, l’enseignant questionne les élèves : le sujet qu’ils ont traité relevait-il du modèle libre ou propriétaire? Rebondir sur la différence entre les 2. Demander aux élèves leur avis. Présentation de la séance et notamment de la première activité.
    • Consigne : replacer les éléments proposés , en groupe, dans les colonnes «Modèle libre / Modèle propriétaire » tracées au tableau.
    • Mise en activité: Les élèves se répartissent par groupes, autour d’un tableau (groupe de 5 à 8 élèves)
    • Activité des élèves: Les élèves réfléchissent collectivement au modèle dans lequel s’inscrivent les différentes étiquettes magnétiques proposées.

  • Mise en commun: Observation des réalisations de chaque groupe.
  • Structuration des savoirs: Projection du diaporama. Présentation du modèle propriétaire via les GAFAM (Les élèves sont invités à désigner chaque entreprise composant le sigle GAFAM), puis introduction du modèle libre: présentation de Richard Stallman (précurseur du modèle libre), et à l’échelle francophone du réseau Framasoft. Le diaporama (court) se termine par la présentation du projet « Dégooglisons Internet » et de l’illustration du site (voir plus bas « Référence des matériaux »). Les élèves sont invités à analyser rapidement cette illustration (rapprochement du banquet de chaque fin d’épisode d’Axtérix et Obélix, et remplacement des sangliers sur la broche par les logos, réadaptés, des GAFAM)
  • Structuration des connaissances: En fin de séance, distribution de la fiche-élève (recto-verso) et lecture collective.
  • Évaluation: Les élèves sont invités à réaliser à nouveau l’activité de début de séance. Après la phase de structuration des savoirs et des connaissances, chaque groupe se repositionne devant sa première répartition et apporte les modifications nécessaires. Mise en commun et correction collective pour chaque groupe.
  • Méthode pédagogique: interrogative
Bienvenue au banquet concluant Dégooglisons Internet, par Péhä (CC-By)
  • Matériel : Tableau blanc (+ feutres) / Vidéoprojecteur + Ordi enseignant connecté au réseau Internet et disposant d’un ou plusieurs navigateurs de recherche / Suite bureautique / Étiquettes magnétiques (X2) + Tableau blanc ou noir magnétique (2 tableaux ou tableau mobile double face).
  • Renseignement des axes temporels (vertical) et organisationnels (Horizontal)

Bilan de la séance

Cette séance ne présente pas à proprement parler l’étude de notions info-documentaires. Les objets d’étude présentés ici relèvent de la culture numérique. Mais dans la progression proposée, il me semble que cet aspect (modèle libre / propriétaire) est important. La manière de les présenter est probablement très incomplète et superficielle, mais le temps de la séance (55 min) et le public concerné (5ème) expliquent cet angle de traitement. Il s’agit davantage d’un éveil, d’une prise de conscience de la coexistence de ces deux modèles, et de la présence oligopolistique du modèle propriétaire (esprit critique). Cet aspect sera à nouveau abordé dans les séances suivantes (notamment celle sur les métiers du Web et de l’Internet).

Fichiers à télécharger

Les étiquettes magnétiques: plusieurs logos d’entreprises, réseaux sociaux, logiciels et portraits de figures emblématiques de l’un et l’autre des modèles (Linux, Microsoft, Microsoft Word, Open office Writer, Mark Zuckerberg, Richard Stallman, Facebook, Framasoft, Dégooglisons Internet etc….. Imprimés en couleur, plastifier et utilisation d’un rouleau de « scotch » magnétique (ultra pratique). Je peux vous envoyer le fichier sur demande 🙂

EMI 5ème Séquence 1, séance 2: Accéder à Internet et au Web, dans l’ordre et avec le bon vocabulaire

Deuxième séance avec les 5ème, qui porte sur l’accès à Internet et au Web.

Cadre institutionnel   

  • Niveau:   5ème            ½ groupe          Effectif : entre 10 et 16 élèves
  • Support horaire : Une heure quinzaine (55 minutes)
  • Cadre pédagogique : EMI 5ème
  • Discipline(s) : Information-Documentation
  • Intervenant(s) :Professeure documentaliste
  • Durée de la séance : 55 minutes
  • Lieu(x) CDI (ou Salle info CDI)

Savoirs en jeu

  • (Rappel de l’objectif de la séquence) : Découvrir les aspects historiques relatifs à Internet et au Web et savoir différencier Internet et le Web en étant capable d’en donner une définition simple et de nommer les outils permettant d’y accéder.
  • Objectifs d’apprentissage en information-documentation et alignement pédagogique
    • Savoirs théoriques

Déroulement de la séance

  • Situation dans la progression et/ou séquence : Séquence 1, séance 2. Dans la continuité directe de la séance précédente, elles feront toutes deux l’objet d’une évaluation intermédiaire lors de la prochaine séance.
  • Scénario pédagogique
    • Intro : Évaluation de la séance précédente : inviter les élèves à se remémorer la différence entre Internet et Web, et à situer leur apparition dans le temps. , Apporter une remédiation si nécessaire. Annonce du thème de travail de la séance: accéder à Internet et au Web (dans l’ordre et avec le bon vocabulaire)
    • Consigne : replacer les éléments proposés , en groupe, sur la frise du temps « Accéder à Internet et au Web » tracée au tableau, en leur expliquant qu’il y a un ordre pour pouvoir avoir accès à Internet puis au Web. Les élèves peuvent, s’ils le souhaitent, avoir accès à un ordinateur du CDI pour manipuler les outils permettant d’avoir accès au Web.
    • Mise en activité: Les élèves se répartissent par groupes, autour d’un tableau (groupe de 5 à 8 élèves)
    • Activité des élèves: Les élèves réfléchissent collectivement à l’ordre d’accès à Internet et au Web en replaçant les éléments magnétiques à volonté et en procédant à des regroupement.
    • Mise en commun: Comparaison des réalisations de chaque groupe. Échanges et discussion.
    • Interlude « historique »: Lecture d’une compilation d’extraits du roman : Profil, de Jay Asher (Milan, 978-2745957245, 15,20 euros), qui décrit le processus de connexion au réseau Internet et au Web datant de 1995). N’étant pas au claire sur le droit de partage public relatif à ce type de compilation d’extraits, je m’abstiens de partager mon fichier ici (mais vous pouvez toujours me le demander via le formulaire de contact ou autre)
    • Structuration des savoirs: Jeu du logo avec la projection du diaporama. Les élèves doivent deviner le nom et la fonction (navigateur / moteur de recherche) de chaque logo.
    • Structuration des connaissances: En fin de séance, distribution de la fiche-élève (recto-verso) et lecture collective. On renseigne ensemble l’intitulé des bandeaux gris des deux pages (accéder à Internet – page 1-, accéder au Web -page 2 -)
    • Évaluation: Les élèves replacent 4 éléments sur les deux pages: « Wifi », « Fournisseur d’accès à Internet », « navigateur » et « moteur de recherche ». Le professeur vérifie .
  • Références des matériaux :
    • Compilation d’extraits issus du roman Profil, de Jay Asher (2012) p.16 à 21
  • Matériel : Tableau blanc (+ feutres) / Vidéoprojecteur + Ordi enseignant connecté au réseau Internet et disposant d’un ou plusieurs navigateurs de recherche / Suite bureautique / Étiquettes magnétiques (X2) + Tableau blanc ou noir magnétique (2 tableaux ou tableau mobile double face) / Ordinateurs connectés à Internet .
  • Renseignement des axes temporels (vertical) et organisationnels (Horizontal)

Bilan de la séance

Fichiers à télécharger

EMI 5ème Séquence 1, séance 1: Internet et le Web, une histoire récente.

Avant de mettre à jour le billet sur ma progression, je viens poster la première séance de ma progression.

Avant de commencer, et après le passage de 7 groupes sur 11, je dois dire que je suis étonnée de l’enthousiasme des élèves. Quand ils ont eu leur nouvel emploi du temps, beaucoup sont venus me demander ce que signifiait EMI, ce qu’on allait faire etc… Bien entendu j’ai fait durer le suspens. Le thème de la progression en lui-même semble beaucoup leur plaire, et ils repartent de cette première séance ravis, pressés de revenir, et enthousiastes de ce qu’on va faire ensemble cette année. Il n’en faut pas moins pour rendre la prof doc que je suis heureuse.

Je change un peu de modèle de présentation de mes séances pédagogiques en m’inspirant du modèle de fiche de préparation en Information-Documentation proposé par P. Duplessis (2017). (C’est là que je me dis que j’aurai vraiment dû avoir mon RDV de carrière cette année)

Cadre institutionnel   

  • Niveau:   5ème            ½ groupe          Effectif : entre 10 et 16 élèves
  • Support horaire : Une heure quinzaine (55 minutes)
  • Cadre pédagogique : EMI 5ème
  • Discipline(s) : Information-Documentation
  • Intervenant(s) :Professeure documentaliste
  • Durée de la séance : 55 minutes
  • Lieu(x) CDI + Salle info CDI (pour vidéoprojection)

Savoirs en jeu

  • (Rappel de l’objectif de la séquence) : Découvrir les aspects historiques relatifs à Internet et au Web et savoir différencier Internet et le Web en étant capable d’en donner une définition simple et de nommer les outils permettant d’y accéder.
  • Objectifs d’apprentissage en information-documentation et alignement pédagogique
    • Savoirs théoriques
ObjectifNotion(s)
explicite(s)
Niveau de formulation attenduActivité(s)Évaluation
Situer l’apparition d’Internet et du Web dans le temps Internet




Web
Arpanet, ancêtre d’Internet, apparait en 1969 dans le contexte militaire américain

Le Web, né en 1989 est inventé par Tim Berners Lee
Brainstorming
2 colonnes au tableau: INTERNET et WEB
Chaque élève a à sa disposition 1 post-it avec les amorces structurantes suivantes:
– Je pense qu’Internet / le Web existe depuis: ……
– Pour moi, Internet / le Web c’est: ….
Frise chronologique avec deux éléments à replacer en fin de séance (fiche élève évaluation des apprentissages)
Différencier Internet et le Web et en donner une définition simpleInternet










Web
Internet est un réseau mondial d’infrastructures de communication, qui permet l’accès à différents services.

Le Web consiste en un ensemble de pages Web reliées entre elles par des liens hypertextes. Ces pages sont stockées sur des serveurs et disposent d’une adresse URL.
Projection d’un diaporama (apport de connaissance)
et échanges / discussions
Texte à trous à compléter (fiche élève structuration des connaissances)

Déroulement de la séance

  • Situation dans la progression et/ou séquence : On se place au tout début de la progression, dans le cadre de la séance « introductive », qui permet aux élèves d’entrer dans cette nouvelle « matière » dans l’emploi du temps ( Séquence 1, séance 1)
  • Scénario pédagogique
    • Intro : présentation de la progression annuelle et thème de travail (Internet et le Web). Noter les fournitures pour la séance prochaine : porte-vue 60 vues (récup’ possible). Cette demande était déjà existante dans la liste de fournitures des élèves, certains ont déjà pris leur porte-vue.
    • Mise en activité: Le professeur sépare le tableau en 2 colonnes, Internet et Web. Il explique aux élèves, tout en distribuant les post-it « structurants » qu’il s’agit pour eux de déduire les dates d’apparition d’Internet et du Web (« Je pense qu’Internet / le Web existe depuis:… ») et de quoi il s’agit (« Pour moi Internet / le Web c’est:… ») .
    • Activité des élèves: . Les élèves prennent 5 minutes pour s’interroger et mettre par écrit leurs « suppositions » (ils ont le droit de laisser un espace vide s’ils bloquent) et quand ils ont fini, ils viennent déposer leur post-it dans la colonne correspondante (J’ai utiliser de la patafix, mais on peut également utiliser des magnets)
Post-it libres
Post-it « structurants »
  • Structuration des connaissances: Projection du diaporama et des documents choisis (concernant la vidéo, elle est arrêtée à 2’13). Prendre le temps de s’arrêter entre chaque diapositive / document pour permettre aux élèves de poser des questions, d’apporter des contenus supplémentaires, échanger, réagir etc…)
    • Structuration des savoirs: En fin de séance, la fiche-élève (recto-verso) est distribuée. Le recto « Je retiens » est composé d’un texte à trou que l’on va renseigner collectivement, à voix haute. Elle sert à consigner, à garder une trace du niveau de formulation attendu.
    • Évaluation: Lorsque la partie « Je retiens » est complétée, les élèves sont invités à découvrir la frise chronologique au verso et à replacer, individuellement, les 2 mots proposés: ARPANET et WEB. Le professeur vérifie .
  • Méthode pédagogique: Interrogative dirigée
  • Sources: « Internet dans le monde – Dossiers – La Documentation française », MAJ 2011 (Chronologie), Internet et Site Web sur le Wikinotions
  • Matériel : Tableau blanc (+ feutres) / Post-it (+ patafix ou magnets) / Vidéoprojecteur + Ordi enseignant connecté au réseau Internet / Suite bureautique
  • Renseignement des axes temporels (vertical) et organisationnels (Horizontal)

Bilan de la séance

Fichiers à télécharger

Progression Information-documentation 5ème 2019-2020

Sortons la bouteille de champ’ les amis. En cette 4ème année dans ce collège, les conditions sont enfin réunies et je figure dans l’emploi du temps des classes de 5ème pour des séances d’info-doc, à l’année! (Je suis pas tombée sur la bonne année pour mon RDV de carrière, qui a eu lieu l’an dernier). Il n’en fallait pas davantage pour que j’ai le sourire, la patate et une frénétique envie de chanter mon bonheur à tue-tête!

Chose peu commune, j’ai décidé de me centrer sur le niveau 5ème. Au départ, je pensais prendre tous les niveaux par cycle (de vacances à vacances). Mais après avoir réfléchi rapidement, je me suis dit que j’allais bâcler le truc, que j’allais être prise par le temps et ne pas pouvoir approfondir certaines notions. Et en listant déjà les actions menées sur chaque niveau dans ce collège, je me suis rendue compte que je ne voyais jamais les élèves de 5ème dans un contexte pédagogique. Par contre, arrivés en 4ème, on travaille énormément en interdisciplinarité ou transdiciplinarité et je prends beaucoup de temps à présenter le doc de collecte alors que ce même temps est limité. Je suis vite arrivée à la conclusion qu’il était plus pertinent de cibler les 5ème pour cette progression. Ils atteignent, à ce moment de leur scolarité, l’âge (légal) pour s’inscrire sur les réseaux sociaux et il m’a donc parut important de me concentrer sur ce niveau.

Avant de détailler un peu ma progression (qui va aller en s’améliorant au fil des années j’imagine), je fais un rappel de ce qui est vu en 6ème:

  • En début d’année, j’accueille toutes les classes de 6ème, sur les heures d’AP en français (classes dédoublées) pour une présentation du CDI (fonctionnement, intérêt etc…).
  • Je les revois dans le cadre du prix des Incorruptibles afin de leur présenter les ouvrages de la sélection (cette année, ce sera lors de leur séjour d’intégration). Durant l’année, je les revois régulièrement dans ce cadre.
  • Un peu plus tard (1er trimestre), en collaboration avec mes collègues de SVT, on travaille sur les notions de classement et de classification.

Pour ma progression en 5ème, je suis donc « déchargée » de certaines notions « primordiales » puisqu’elles ont déjà été abordées. J’ai donc décidé d’axer le travail de l’année sur Internet et le Web.

J’ai lu récemment l’article de Pascal Duplessis sur les trois matrices disciplinaires de l’information-documentation (2017). Ce texte m’a grandement éclairée sur le contenu de mes séquences: en effet, outre les contenus didactiques que je souhaite leur apporter, je voulais que les élèves découvrent, par la pratique, les démarches et stratégies de recherches documentaires et d’informations, sans que celles ci soient forcément au service d’une « discipline », mais en lien avec les thèmes abordés lors de nos séances d’information-documentation (j’ai dans l’idée de leur faire créer une timeline collaborative des différents outils / inventions / réglementions etc… liés au numérique). De plus, je me suis replongée dans la lecture de l’article sur les méthodes pédagogiques en information-documentation, car il est hors de question que les cours dispensés soient purement magistraux (méthode expositive de type déclaratif. On se ferait c**** des 2 côtés).

Dans le tableau ci dessous (image en .PNG téléchargeable un peu plus bas, je doute de la visibilité ), j’ai donc renseigné les deux séquences principales ainsi que les séances prévues (attention une séance ne compte pas forcément pour une heure, elles peuvent s’inscrire dans la durée, celle ci pouvant varier d’un groupe à un autre). Certaines seront davantage détaillées dans leur intitulé. Je précise dans quelle type de matrice disciplinaire de l’information-documentation elles s’inscrivent (méthodologique / heuristique / didactique), à quel objectif de la matrice EMI (académie de Toulouse) elle correspond, ainsi que le domaine du Socle Commun. Concernant le socle, qui sera le pilier institutionnel pour l’évaluation, je dois encore préciser les items, ce qui sera fait au fur et à mesure de la construction des séances). En bleu, les méthodes pédagogiques envisagées, en fonction de ce que je pense faire (possibilité d’évolution également). En vert, les notions abordées (celles soulignées sont celles présentes dans le Wikinotions). Il s’agit donc d’un document prévisionnel, qui a vocation à évoluer, à être modifié au cours de l’année , mais qui constitue en tout cas ma base de départ.

Progression Information-Documentation 5ème

Ci dessous la liste simplifiée (et simpliste) des séquences / séances qui sera mise à jour avec des liens hypertextes au fur et à mesure de la publication de celles-ci sur Doc à bord.

Séquence 1 : Internet et le Web

Séquence 2 : Le Web, un espace de publication et de partage

J’ai l’impression de plonger de 10 mètres de hauteur. Mes dernières véritables progressions annuelles en information-documentation remontent à l’année 2014/2015 (je ne compte pas l’année qui a suivi car ce fût une année écourtée par mon congé maternité). Ce sera soit une réussite, soit mitigé, soit un fiasco total. Wait and see….

P.S: sur l’emploi du temps, il sera marqué EMI. Clairement en dessous de la teneur réelle de la progression, mais vu que c’est un sigle « officiel », ce sera moins perturbant pour mes interlocuteurs institutionnels (Je pense que les parents et élèves ce seraient parfaitement adaptés). Je modifierai peut-être ceci l’année prochaine.